Mouvements contestataires et mobilisations sociales

Cette thématique explore les formes contemporaines de mobilisation en Europe, à la croisée des luttes sociales, politiques et environnementales. À travers une série d’études de cas et de comparaisons transnationales, elle interroge les dynamiques d’engagement citoyen, les stratégies d’action collective et les conditions de leur émergence dans différents contextes nationaux.

Qu’il s’agisse d’opposition au nucléaire, de mobilisations sociales ou de mouvements anticorruption, ces travaux éclairent les formes de contestation en Europe. Ils traitent de luttes sociales, de justice environnementale, de défense des droits humains, ainsi que de critiques de l’État et des dominations institutionnelles. Certains analysent aussi les liens entre mouvements sociaux et formations politiques, notamment lorsqu’ils redéfinissent les clivages partisans.

En somme, cette série vise à mieux comprendre comment, dans un contexte européen en mutation, les citoyens s’organisent, résistent, revendiquent – et parfois transforment les cadres mêmes de l’action politique.

La lutte des femmes de chambres contre la sous-traitance dans l’hôtellerie

Ce texte compare deux luttes de femmes de chambre contre la sous-traitance dans l’hôtellerie, en France (hôtel Ibis Batignolles) et en Espagne (mouvement des Kellys). Ces femmes, souvent précaires et invisibilisées, dénoncent des conditions de travail dégradantes imposées par des sociétés sous-traitantes : cadences particulièrement soutenues, absence de droits, emplois instables. Malgré leurs faibles ressources, elles ont réussi à médiatiser leur combat, symbolisant une nouvelle forme de lutte sociale portée par des femmes cumulant les désavantages de classe, de genre et parfois de race.

Mots-clés :

Espagne, France, femmes de chambre, hôtellerie, sous-traitance, précarité, lutte féministe

L’écologie politique : le mouvement anti-nucléaire - Etude de cas comparés : Fessenheim (France), Wylh (Allemagne de l’Ouest)

L’étude compare deux mobilisations anti-nucléaires des années 1970 : Fessenheim (France) et Wyhl (Allemagne de l’Ouest). Ces mouvements transnationaux ont émergé dans un contexte de politisation de l’écologie. Bien qu’ils partagent des caractéristiques similaires, leurs trajectoires divergent. À Fessenheim, l’État centralisé français limite la contestation, tandis qu’à Wyhl, la structure fédérale allemande et l’ancrage local favorisent une mobilisation efficace et victorieuse, fondée sur des actions pacifiques et institutionnelles.

Mots-clés :

Fessenheim, Wyhl, France, Allemagne de l’Ouest, anti-nucléaire, mobilisation transnationale